Publié dans Dossier

Pâques 2020 - Un lundi désert… et morose !

Publié le lundi, 13 avril 2020


Cette année, les Malagasy ont passé le week-end pascal tout en restant confinés. Les mesures sanitaires les obligent jusqu’au 19 avril prochain à rester à la maison, sauf en cas d’exception requérant entre autres une autorisation spéciale. Etant donné que les rassemblements restent interdits, les lieux incontournables pour faire des pique-niques à Antananarivo et ses périphéries dont le Bout de piste d’Ivato et le By-pass, ont été presque déserts. 
Le soleil était au rendez-vous du côté d’Anjomakely Ivato. Vers midi, des dizaines de gens dont quelques-uns munis d’un panier de pique-nique bien rempli mais couvert de tissus, ont été remarqués aux alentours de Croc’farm, située à 5 minutes de l’Aéroport international d’Ivato, pour admirer de loin la beauté de la nature que renferme cette ferme de crocodiles.
« Nous sommes partis d’Itaosy vers 4 heures du matin. Cela fait des années que nous avons entendu parler de Croc’farm sans jamais y mettre les pieds. Aujourd’hui (ndlr : hier), nous avons décidé de s’y rendre coûte que coûte. Les gendarmes nous ont arrêtés à mi-chemin mais avec une bonne excuse, nous sommes arrivés sains et saufs à destination. Et nous pensons y passer un merveilleux moment tout en grignotant ce petit repas ramené depuis la maison », avance un groupe de trois personnes.
Pour d’autres, le coronavirus ne les empêche pas de sortir. Ils pensent que tant que les mesures de confinement soient respectées, les menaces seront écartées. « Puisque nous habitons tout près, nous sommes venus en famille pour profiter de cette fête de Pâques, surtout pour que les enfants s’amusent », souligne un père de famille.
Au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, des Tananariviens y ont encore programmé une sortie. Malheureusement, ce lieu de distraction n’ouvre ses portes qu’après la fin de l’état d’urgence sanitaire dont la date reste incertaine. « Des groupes d'individus sont venus ce matin (ndlr: hier). Comme vous voyez sur l'affiche, le parc est fermé à tous visiteurs jusqu'à nouvel ordre en raison de la propagation du coronavirus. Ces gens formant des familles, je suppose, ne l’ont appris qu’en arrivant ici. Or, à première vue, ils sont partis de loin pour venir à pied jusqu’ici, spécialement pour admirer les espèces endémiques d’animaux et de plantes exposées dans ce parc », avance le gardien des lieux.
K.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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